Extraction de granulats marins
Les matériaux marins exploités en France métropolitaine comprennent les sables et graviers siliceux d'une part, les sables calcaires et le maërl d'autre part. Il existe aussi des exploitations en Guadeloupe (sables mixtes volcaniques et calcaires destinés au BTP) et à Saint-Pierre-et-Miquelon (sables et graviers siliceux). Les produits sont principalement utilisés dans le BTP (granulats siliceux), l’amendement des sols agricoles (granulats calcaires et maërl), le rechargement des plages menacées d’érosion et, pour des volumes moindres, dans le maraîchage (sables siliceux), le traitement de l’eau potable et la chirurgie osseuse (maërl).
1. - : négligeable, nd : non disponible
2. Sables coquilliers et maërl. Production en Bretagne.
3. A partir d'hypothèses de prix moyens, après consultation de la profession.
4. A partir des comptes du secteur 08.1 (NAF 2008).
5. Effectifs moyens de marins et de personnels à terre, y c. usines de retraitement de sables calcaires.
Source : UNPG
- L’activité concerne 12 entreprises et 15 navires sabliers. Elle concerne également deux usines de retraitement de sables calcaires situées en Bretagne du nord.
- 2% des matériaux de construction proviennent des granulats marins en France, soit environ 7,5 millions de tonnes (source : UNPG).
- L’extraction de maërl devient résiduelle, étant donné les problèmes écologiques qu’elle pose (loi n°2009-967 relative à la mise ne œuvre du Grenelle de l’Environnement, article 35) : l’arrêt de l’exploitation est programmé pour 2013.
- Le rechargement de plages est compris dans le périmètre de l’activité, mais les données économiques sont fragiles. Les besoins en matériaux de rechargement en France, bien que moins important qu’aux Pays-Bas, ne sont pourtant pas négligeables : de 2 à 3 millions de tonnes de sables par an, selon le secrétariat général de la Mer.
- Il n’y a pas d’extraction de granulats marins sur la côté méditerranéenne, à l’exception de sables pour rechargement de plages.
Extraction de granulats en Europe en 2010
- Le Royaume-Uni a récemment enregistré une nette diminution des volumes extraits, qui sont passés de près de 14 millions de mètres cubes (Mm3) en 2007 à un peu plus de 9 millions en 2010 sur les zones sous licence du Crown Estate.
- Inversement, les volumes extraits aux Pays-Bas sont passés 28 à 122,5 Mm3 de 2007 à 2010 (soit plus de 200 Mt en 2010), dont 91,4 Mm3 (plus de 150 Mt) pour le seul projet Maasvlakte 2; lancé en septembre 2009, celui-ci consiste en l’extension offshore du port de Rotterdam sur 20 km². Les besoins totaux de ce projet sont évalués à 290 Mm3 (480 Mt).
- Les données sur le Japon, gros producteur, sont relativement anciennes; en 2002, alors que les productions néerlandaise et britannique étaient respectivement d’environ 32 et 13 Mm3, celle du Japon avoisinait les 40 Mm3.
Source : Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM), rapport 2011 du groupe de travail sur l'extraction de matériaux marins (WGEXT)