Produits de la mer

Pêches maritimes

Définition

Toutes les catégories de pêche maritime (de la petite pêche côtière à la pêche thonière océanique) sont ici prises en compte. Elles débarquent, sous forme de produits frais ou congelés, des poissons, céphalopodes, crustacés, coquillages et algues.

1. France métropolitaine hors Corse (environ 200 navires)
2. y compris la production d’algues
3. Un taux de valeur ajoutée moyen est estimé à partir d'un échantillon représentatif
4. Données IFREMER pour la façade mer du Nord Manche Atlantique en ETP (équivalent temps plein). Données OFIMER pour la façade Méditerranée (nombre de marins dont la durée d'embarquement est au moins égale à 9 mois)
5. Nombre de navires de pêche au 31/12 de l'année
Sources : FranceAgriMer, Ministère de l'Agriculture et de la Pêche, Ifremer/SIH

Observations

  • La pêche professionnelle française produit un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros, pour une valeur ajoutée qui dépasse les 600 millions d’euros.
  • La puissance motrice de la flotte est de près de 750 000 kW. La flotte embarque 11.000 marins (équivalents temps plein).
  • Baisse tendancielle de la production en tonnage, du chiffre d’affaires, de l’emploi et du nombre de navires.
  • Mais maintien de la puissance de pêche.
  • Production des flottilles d’outre-mer : environ 215 000 tonnes, pour une flotte de plus de 2400 navires.

Évolution de l’activité

La structure des ventes a peu varié récemment. Si le thon est le produit le plus vendu (près de 20% des tonnages débarqués et environ 13% des ventes totales), la pêche fraîche représente près des deux tiers des tonnages et plus de 80% des ventes totales.

1. Quantités exprimées en poids sec.
2. Y compris les quantités débarquées dans les pays proches des zones de pêche et comptabilisés comme exportations dans les statistiques du commerce extérieur.
3. Les débarquements de la grande pêche sous forme de filets congelés sont mesurés en équivalent poids débarqué entier (vidé).
4. y compris algues
Source : FranceAgriMer

Au niveau des ventes de la pêche fraîche en halles à marée, la hiérarchie des espèces les plus vendues a également peu varié sur les années récentes. La sardine, la coquille Saint-Jacques et la lotte sont les espèces les plus importantes en tonnages débarqués; la sole et la lotte sont les plus importantes pour le chiffres d’affaires.

Répartition des ventes et débarquements de pêche fraîche par espèces principales en 20101
1. Hors thon tropical
Sources : Ifremer/SIH, Ministère de l'Agriculture et de la Pêche, source volume débarqué : flux déclaratif, source chiffre d'affaires : ventes

Les ventes par régions en 2008 (pêche fraîche et pêche congelée, hors algues)

  • La hiérarchie des régions productrices a peu varié dans les années récentes.
  • La Bretagne reste de loin la région productrice la plus importante (30% des ventes totales).
  • Outre-mer, la Guadeloupe est le département le plus important en chiffre d’affaires.
Source : FranceAgriMer

Contexte européen : les pêcheries des Etats membres de l’UE

L’évolution de la valeur et du tonnage des débarquements varie d’une flotte à l’autre de l’UE dans les années récentes, selon les statistiques ministérielles des Etats membres. Elle résulte de facteurs locaux tels que l’état des ressources, de facteurs économiques généraux marqués par les difficultés économiques de l’UE en 2009, ainsi que de facteurs d’ordre réglementaire tels que la régulation de l’effort de pêche.
La France affiche une baisse de la valeur et du tonnage des débarquements.

1. Débarquements des produits de la pêche dans l’UE-27, tous types de consommation.
2. Débarquements 2007 en valeur et en tonnage.
Source : Eurostat

La flotte de pêche métropolitaine de 1990 à 2009

Sur les deux dernières décennies, toutes les catégories de taille de navires de pêche ont été touchées par la baisse des effectifs. Mais sur la même période, la puissance unitaire a augmenté pour presque toutes les catégories. La catégorie la plus affectée par la baisse de puissance de pêche correspond à la pêche artisanale au large.

Sources : Ministère de l'Agriculture et de la Pêche, Ifremer/SIH
Sources : Ministère de l'Agriculture et de la Pêche, Ifremer/SIH

Aquaculture Marine

    Le secteur aquacole maritime pour l’alimentation humaine comprend deux sous-ensembles :
  • la conchyliculture ou élevage des coquillages (huîtres et moules principalement),
  • l’aquaculture marine «nouvelle», productrice de poissons (bar, daurade, salmonidés, turbot) et de crevettes (principalement crevettes tropicales en Nouvelle-Calédonie).
  • Par ailleurs, il existe une activité d’élevage d’huîtres en Polynésie française pour la production de perles.
1. Jusqu'en 2007, le CA de la conchyliculture était basé sur les ventes pour la consommation (volume des ventes de coquillages). A partir de 2008, il est fourni par le cumul de la valeur des ventes entre éleveurs et éleveurs-expéditeurs et de la valeur des ventes pour la consommation des éleveurs-expéditeurs (y compris les ventes de naissain d'écloserie et de captage).
2. Taux moyen de valeur ajoutée estimé à 70% sur la valeur des ventes jusqu'en 2007. Les taux de VA ont été réévalués sur les données 2009 et appliqués à partir de 2008: 55% pour l'ostréiculture et autres coquillages, 50% pour la mytiliculture, 35% pour la pisciculture marine. Le taux de la perliculture et de la crevetticulture reste à 70%.
Sources : Enquête aquaculture DPMA-BCS (inclut les données en valeur depuis 2008), Ifremer

Observations

  • La production se maintient autour des mêmes niveaux mais les variations annuelles peuvent être importantes.
  • L’activité est suivie par les enquêtes ministérielles.
  • L’emploi de l’activité (un peu plus de 10 000 équivalents temps plein en 2009) provient à 95% de la conchyliculture, qui est le segment prédominant.
Source : Enquête aquaculture DPMA-BCS pour données 2006, 2008 et 2009. Données 2007 de FranceAgriMer
1. Jusqu'en 2007, estimation de la production des écloseries. Depuis 2009 (données répliquées pour 2008), ventes totales de naissain (écloserie ou captage) provenant de l'enquête DPMA.
Sources : Enquête aquaculture DPMA-BCS, Syndicat français de l’aquaculture marine et nouvelle (SFAM), Institut statistique de la Polynésie française (ISPF) pour la perliculture, Institut de la statistique et des études économiques (ISEE) pour la crevetticulture de Nouvelle-Calédonie
Source : Enquête aquaculture 2009 - DPMA / BSPA. Champ: France métropolitaine

L’aquaculture européenne : les principaux pays producteurs

Observations

  • Six pays membres représentent ensemble près de 80% de la production de l’Union européenne en tonnages et en valeur : Espagne, Grèce, France, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni.
  • En tonnages et en valeur, la Norvège produit à elle seule presque autant que ces six pays. Elle a plus que triplé sa production depuis les années 1990.
  • Parties de niveaux modestes dans les années 1990, les productions grecque et turque ont également réalisé un bond considérable en une quinzaine d’années pour devenir des contributrices majeures de la production européenne.
  • En comparaison avec les autres pays européens, la production française apparaît étale sur la période considérée et baisse même légèrement en tonnages. Elle diminue en importance relative dans l’ensemble européen.
  • Les graphiques ici présentés cumulent conchyliculture et pisciculture.
1. nd : non disponible
Source : Eurostat
1. Conversion ECU/euro pour 1995
2. nd : non disponible
Source : Eurostat

Commerce des produits de la mer

    L’activité regroupe :
  • les halles à marées (ou criées),
  • les mareyeurs,
  • de nombreuses petites entreprises de négoce.
  • Les criées sont le lieu de confrontation entre l’offre des pêcheurs et la demande des acheteurs, mareyeurs, poissonniers, grossistes. Elles sont également le lieu où s’exercent l’autorité et le contrôle des organisations de producteurs en matière de prix de retrait. Les mareyeurs sont, avec les transformateurs et les grossistes, les principaux intermédiaires entre pêcheurs et détaillants. Ils réalisent des opérations techniques (mise en lot, transformation, conditionnement) et commerciales. Leur statut est précisé dans la loi d’orientation sur la pêche maritime et les cultures marines de 1997.
1. Y compris le conditionnement des produits par les mareyeurs
2. Valeur ajoutée brute au prix du marché
3. Effectifs salariés au 31/12
4. De 1100 à 1200 entreprises dans la base Sirene (données d'entreprises et d'établissements) de 2001 à 2005, dont 130 à 150 entreprises individuelles
Source : Insee/SUSE 2001-2007, NAF 2003/51.3S, entreprises de CA de 0,1 M euros et plus. Insee/Esane 2008-2010, NAF 2008/46.38A, entreprises d’un salarié et plus
Source : FranceAgriMer

Exploitation et transformation des algues

    La production est destinée principalement à l’extraction de gélifiants (colloïdes), elle trouve également des débouchés dans l’agriculture, la parapharmacie et l’alimentaire. La transformation des algues est une activité à fort contenu en recherche-développement. Les entreprises sont principalement situées en Bretagne. Les débouchés sont principalement :
  • la cosmétique (production d’alginates, colloïdes et gélifiants naturels, certains étant également utilisés en alimentaire),
  • l’alimentaire (transformation, mise en conserve et conditionnement de certaines espèces),
  • dans une moindre mesure, l’agriculture (engrais naturel).

Récolte des algues

  • La pêche produit 40 000 à 60 000 t/an pour un chiffre d’affaires d’environ 1,7 à 2,7 millions d’euros.
  • Récolte à pied : selon une enquête réalisée en 2008 auprès des entreprises d’achat d’algues :
    • le goémon noir est récolté à pied par une vingtaine de personnes, réalisant un chiffre d’affaires total de 300 000 euros;
    • les algues alimentaires sont surtout récoltées par environ 300 occasionnels réalisant un chiffre d’affaires de l’ordre de 300 000 euros.

Transformation des algues

  • Environ 65 établissements,
  • 1630 emplois hors agro-alimentaire,
  • chiffre d’affaires d’environ 420 millions d’euros,
  • valeur ajoutée estimée à environ 100 millions d’euros (estimation Ifremer à partir des données Insee).
  • La production des colloïdes est réalisée par des établissements appartenant à des groupes internationaux de la chimie alors que la transformation d'algues alimentaires est le fait d'entreprises artisanales.

Transformation des produits de la mer

L'industrie de transformation des produits de la mer regroupe les entreprises dont l'activité principale ou secondaire consiste à élaborer des produits destinés à l'alimentation humaine à partir de poissons, crustacés, mollusques et céphalopodes et en utilisant différentes techniques de préservation ou différents procédés de fabrication. Sont exclues du périmètre de l'industrie les entreprises n'effectuant qu'une activité de filetage du poisson (mareyeurs) et les entreprises spécialisées dans la transformation des algues.

1. Unités : million d'euros, effectifs, pourcentage
2. Pour 2003-2007, secteur 15.2Z (NAF 2003), entreprises de 20 salariés et plus. Pour 2008-2010, secteur 10.20Z (NAF 2008), entreprises d'un salarié et plus. La classe 10.20Z restreint le champ sectoriel de la classe 15.2Z: a) la production de plats préparés à base de poissons est exclue, b) le conditionnement des produits par les mareyeurs est exclu, c) la prise en compte de la transformation et de la conservation en mer est limitée aux seuls navires affectés exclusivement à cette activité.
3. Effectif salarié au 31/12.
4. Estimations pour 2008 et 2010 à partir du CA 2009 et de l'indice d'évolution du chiffre d'affaires.
5. Valeur ajoutée brute aux prix du marché.
Source : INSEE/SUSE jusqu'en 2007, INSEE/ESANE à partir de 2008

Répartition du chiffre d’affaires 2009

Par régions

Par types de produits (première transformation : filetage, découpe, décorticage, conditionnement, surgélation)

Source : FranceAgriMer