Produits de la mer
Pêches maritimes
Définition
Toutes les catégories de pêche maritime (de la petite pêche côtière à la pêche thonière océanique) sont ici prises en compte. Elles débarquent, sous forme de produits frais ou congelés, des poissons, céphalopodes, crustacés, coquillages et algues.
Observations
- La pêche professionnelle française produit un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros, pour une valeur ajoutée qui dépasse les 600 millions d’euros.
- La puissance motrice de la flotte est de près de 750 000 kW. La flotte embarque 11.000 marins (équivalents temps plein).
- Baisse tendancielle de la production en tonnage, du chiffre d’affaires, de l’emploi et du nombre de navires.
- Mais maintien de la puissance de pêche.
- Production des flottilles d’outre-mer : environ 215 000 tonnes, pour une flotte de plus de 2400 navires.
Évolution de l’activité
La structure des ventes a peu varié récemment. Si le thon est le produit le plus vendu (près de 20% des tonnages débarqués et environ 13% des ventes totales), la pêche fraîche représente près des deux tiers des tonnages et plus de 80% des ventes totales.
Au niveau des ventes de la pêche fraîche en halles à marée, la hiérarchie des espèces les plus vendues a également peu varié sur les années récentes. La sardine, la coquille Saint-Jacques et la lotte sont les espèces les plus importantes en tonnages débarqués; la sole et la lotte sont les plus importantes pour le chiffres d’affaires.
Les ventes par régions en 2008 (pêche fraîche et pêche congelée, hors algues)
- La hiérarchie des régions productrices a peu varié dans les années récentes.
- La Bretagne reste de loin la région productrice la plus importante (30% des ventes totales).
- Outre-mer, la Guadeloupe est le département le plus important en chiffre d’affaires.
Contexte européen : les pêcheries des Etats membres de l’UE
L’évolution de la valeur et du tonnage des débarquements varie d’une flotte à l’autre de l’UE dans les années récentes, selon les statistiques ministérielles des Etats membres. Elle résulte de facteurs locaux tels que l’état des ressources, de facteurs économiques généraux marqués par les difficultés économiques de l’UE en 2009, ainsi que de facteurs d’ordre réglementaire tels que la régulation de l’effort de pêche.
La France affiche une baisse de la valeur et du tonnage des débarquements.
La flotte de pêche métropolitaine de 1990 à 2009
Sur les deux dernières décennies, toutes les catégories de taille de navires de pêche ont été touchées par la baisse des effectifs. Mais sur la même période, la puissance unitaire a augmenté pour presque toutes les catégories. La catégorie la plus affectée par la baisse de puissance de pêche correspond à la pêche artisanale au large.
Aquaculture Marine
- Le secteur aquacole maritime pour l’alimentation humaine comprend deux sous-ensembles :
- la conchyliculture ou élevage des coquillages (huîtres et moules principalement),
- l’aquaculture marine «nouvelle», productrice de poissons (bar, daurade, salmonidés, turbot) et de crevettes (principalement crevettes tropicales en Nouvelle-Calédonie). Par ailleurs, il existe une activité d’élevage d’huîtres en Polynésie française pour la production de perles.
Observations
- La production se maintient autour des mêmes niveaux mais les variations annuelles peuvent être importantes.
- L’activité est suivie par les enquêtes ministérielles.
- L’emploi de l’activité (un peu plus de 10 000 équivalents temps plein en 2009) provient à 95% de la conchyliculture, qui est le segment prédominant.
L’aquaculture européenne : les principaux pays producteurs
Observations
- Six pays membres représentent ensemble près de 80% de la production de l’Union européenne en tonnages et en valeur : Espagne, Grèce, France, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni.
- En tonnages et en valeur, la Norvège produit à elle seule presque autant que ces six pays. Elle a plus que triplé sa production depuis les années 1990.
- Parties de niveaux modestes dans les années 1990, les productions grecque et turque ont également réalisé un bond considérable en une quinzaine d’années pour devenir des contributrices majeures de la production européenne.
- En comparaison avec les autres pays européens, la production française apparaît étale sur la période considérée et baisse même légèrement en tonnages. Elle diminue en importance relative dans l’ensemble européen.
- Les graphiques ici présentés cumulent conchyliculture et pisciculture.
Commerce des produits de la mer
- L’activité regroupe :
- les halles à marées (ou criées),
- les mareyeurs,
- de nombreuses petites entreprises de négoce. Les criées sont le lieu de confrontation entre l’offre des pêcheurs et la demande des acheteurs, mareyeurs, poissonniers, grossistes. Elles sont également le lieu où s’exercent l’autorité et le contrôle des organisations de producteurs en matière de prix de retrait. Les mareyeurs sont, avec les transformateurs et les grossistes, les principaux intermédiaires entre pêcheurs et détaillants. Ils réalisent des opérations techniques (mise en lot, transformation, conditionnement) et commerciales. Leur statut est précisé dans la loi d’orientation sur la pêche maritime et les cultures marines de 1997.
Exploitation et transformation des algues
- La production est destinée principalement à l’extraction de gélifiants (colloïdes), elle trouve également des débouchés dans l’agriculture, la parapharmacie et l’alimentaire. La transformation des algues est une activité à fort contenu en recherche-développement. Les entreprises sont principalement situées en Bretagne. Les débouchés sont principalement :
- la cosmétique (production d’alginates, colloïdes et gélifiants naturels, certains étant également utilisés en alimentaire),
- l’alimentaire (transformation, mise en conserve et conditionnement de certaines espèces),
- dans une moindre mesure, l’agriculture (engrais naturel).
Récolte des algues
- La pêche produit 40 000 à 60 000 t/an pour un chiffre d’affaires d’environ 1,7 à 2,7 millions d’euros.
- Récolte à pied : selon une enquête réalisée en 2008 auprès des entreprises d’achat d’algues :
- le goémon noir est récolté à pied par une vingtaine de personnes, réalisant un chiffre d’affaires total de 300 000 euros;
- les algues alimentaires sont surtout récoltées par environ 300 occasionnels réalisant un chiffre d’affaires de l’ordre de 300 000 euros.
Transformation des algues
- Environ 65 établissements,
- 1630 emplois hors agro-alimentaire,
- chiffre d’affaires d’environ 420 millions d’euros,
- valeur ajoutée estimée à environ 100 millions d’euros (estimation Ifremer à partir des données Insee). La production des colloïdes est réalisée par des établissements appartenant à des groupes internationaux de la chimie alors que la transformation d'algues alimentaires est le fait d'entreprises artisanales.
Transformation des produits de la mer
L'industrie de transformation des produits de la mer regroupe les entreprises dont l'activité principale ou secondaire consiste à élaborer des produits destinés à l'alimentation humaine à partir de poissons, crustacés, mollusques et céphalopodes et en utilisant différentes techniques de préservation ou différents procédés de fabrication. Sont exclues du périmètre de l'industrie les entreprises n'effectuant qu'une activité de filetage du poisson (mareyeurs) et les entreprises spécialisées dans la transformation des algues.
Répartition du chiffre d’affaires 2009
Par régions
Par types de produits (première transformation : filetage, découpe, décorticage, conditionnement, surgélation)