Construction navale
Le secteur regroupe la construction et la réparation de navires civils et de défense, l’équipement naval et la construction nautique. Ces segments de production se différencient par la spécialisation technologique, la concentration, la taille et la nature des marchés. Mais certaines entreprises se diversifient sur plusieurs segments.
Construction de navires civils et de défense
Observations
- La conjoncture récente 2009-2010 est marquée par le dynamisme des chantiers asiatiques, la Chine se maintenant en tête des pays constructeurs, devant la Corée.
- Les chantiers européens perdent des parts de marchés, surtout dans la catégorie des navires standard. Le créneau des navires de croisière, où ils restent les premiers mondiaux, est attaqué par les chantiers coréens.
- Les chantiers français sont actifs dans les navires à passagers, les navires de défense et les navires de services offshore.
Equipement naval
- Le secteur de l’équipement naval est fournisseur des chantiers de construction et de réparation et des armateurs ; ses activités se classent en deux catégories :
- la fabrication d’équipements techniques, notamment appareil propulsif, équipements électriques et électroniques, équipements de manutention à bord, de navigation et de passerelle, pompes, ventilation et climatisation ;
- la fabrication d’équipements montés et essayés, sous forme de modules dans leur environnement technique, ou préfabriqués, et de systèmes complets tels que l’installation de ventilation et conditionnement d’air ou l’agencement des locaux publics et des zones de cabines des navires à passagers.
Chiffres-clefs
- Chiffre d’affaires 2009/2010 : environ 3 milliards d’euros
- Effectifs : 18 000
- Valeur ajoutée 2009/2010 : environ 800 millions d’euros.
Réparation navale
- L’activité de réparation navale regroupe :
- maintenance et réparation de navires civils (hors navires de plaisance);
- conversion des structures de navires;
- démolition des navires déclassés.
La maintenance-réparation est principalement une opération de services, intégrant de la fourniture d’équipements (de remplacement), tandis que la conversion est plus proche de la construction navale, donc majoritairement manufacturière. La démolition est un service pour le propriétaire de navire et une fourniture de matériaux pour les utilisateurs en aval tels que la sidérurgie. Les services de réparation se différencient de la construction-conversion par des temps d’intervention courts.
Jusqu’en 2007, les statistiques prenaient en compte la réparation-maintenance des navires de commerce ; depuis 2008, elles prennent aussi en compte la réparation des navires de défense et des bateaux de plaisance.
La rupture statistique de 2008 modifie radicalement la population des entreprises du secteur en intégrant dans le secteur d’activité d’une part toutes les entreprises d’un salarié et plus, d’autre part la réparation de navires de plaisance qui faisait partie du secteur de la construction nautique jusqu’en 2007. En dépit de cette rupture, on perçoit nettement les effets de la crise sur l’activité et notamment sur les exportations.
Contexte européen et français
En Europe, l’activité a souffert d’une conjoncture ralentie. Elle reste dynamique dans le nord de l’Europe et en Italie. En France, plusieurs chantiers souffrent de la conjoncture mais l’activité se maintient sur des créneaux spécialisés (par exemple : défense, méthaniers, pêche, sabliers, yachts).
Maintenance, réparation et conversion de navires en Europe (chiffre d'affaires, million d'euros)1
Construction nautique
La construction nautique regroupe la construction de voiliers, bateaux à moteur, pneumatiques à structure souple ou semi-rigide et autres embarcations de plaisance ou de sport telles que barques, canoës, kayaks et skiffs (hormis le matériel pour sports nautiques et les planches à voile). Depuis 2008, les statistiques ont cessé de prendre en compte la réparation, l’aménagement et l’entretien des bateaux de plaisance : ces activités sont regroupées avec la réparation navale.
Observations
- La construction nautique française a été fortement touchée par le ralentissement de la conjoncture. Les pertes d’emploi ont été estimées à 5000 en 2010 pour l’ensemble de la filière, constructeurs, fournisseurs et sous-traitants compris.
- Une reprise, jugée modeste en fin de 2010, est plus sensible en 2011 ; les immatriculations en France étaient orientées à la baisse en fin de 2010.