Secteur industriel
6. Câbles sous-marins

L'activité comprend la fabrication, pose et maintenance de câbles sous-marins immergés en profondeur et généralement ensouillés, destinés à acheminer des communications ou de l'énergie électrique. Les services commerciaux liés au montage des projets, sont compris dans l’activité. Les ombilicaux ne sont pas pris en compte, faute de statistiques fiables.

Les entreprises intervenantes sont peu nombreuses. La fabrication de câbles, d’une part, et la pose et maintenance, de l’autre, sont des activités très différentes : opération manufacturière dotée d’une ingénierie de haut niveau technologique pour la première, opération de travaux en mer spécialisés et techniques pour les secondes. La fabrication et la pose de câbles électriques d'un côté et de câbles de télécommunications de l'autre concernent des marchés très différents.

Remarque : la comptabilité nationale ne différencie pas la fabrication de câbles sous-marins de la fabrication de câbles en général ; de même que la pose et maintenance de câbles sous-marins fait partie de l’activité de construction de lignes électriques et de télécommunications. Les chiffres-clefs sont donc estimés.

Câbles sous-marins : chiffre d’affaires France

Observations

• L’activité a progressivement repris après le creux de cycle brutal du début des années 2000, mais sans retrouver les niveaux d’activité dus aux nouveaux projets de câbles de télécommunications en fin de décennie 1990. Selon les informations de la profession, après une progression jusqu’en 2011, l'activité de fabrication de câbles sous-marins s’est légèrement contractée en 2012-2013. Inversement, les opérations de pose et maintenance sont en croissance régulière depuis les creux des années 2004-2005.
• Au plan international, la demande de liaisons télécom sous-marines se situe prioritairement en Afrique sub-saharienne, Asie de l’Est et du Sud-Est, Amérique latine (Brésil majoritairement) et Australie-Nouvelle-Zélande. Une étude de 2013 a recensé 177 projets nouveaux d’investissement (lancés ou à l’étude) d’une valeur totale de 28,5 milliards d’USD. Cette demande est stimulée par les besoins croissants en capacité de transmission numérique par fibre optique. L’intérêt porté aux liaisons intercontinentales par l’Arctique est par ailleurs croissant.
• Le marché international de liaisons électriques est stimulé par les besoins de raccordement des régions insulaires ou isolées, par le développement des unités de production d’énergie en mer à raccorder aux réseaux et par les besoins d’interconnexion des réseaux électriques, eux-mêmes motivés par la recherche de sécurité d’approvisionnement, les coûts d’investissement en centrales électrique et les contraintes environnementales, notamment sur les émissions de CO2. En Europe, plusieurs liaisons ont déjà été réalisées, impliquant les pays scandinaves, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France. Les projets nouveaux concernent des liaisons entre îles britanniques et avec l’Irlande, ainsi qu’un câble Royaume-Uni-Pays-Bas. Un projet de liaison Ecosse-Norvège est à l’étude (1400 MW, 570 km, 1,75 milliard de GBP). La rentabilité potentielle d’une liaison Islande-Ecosse (1000 km) est aussi à l'étude sous des hypothèses de prix de l’énergie croissants.
• Les cours des métaux stratégiques pour la fabrication de câbles (cuivre, aluminium) ont été influencés par le ralentissement de la croissance en 2008-2009 dans les pays occidentaux. La reprise des cours, perceptible après cette phase, ne s’est pas poursuivie après 2011.