Secteur industriel
8. Tourisme littoral

L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) définit le tourisme comme « les activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans les lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs ». Le terme « activités » prend ici le sens général d’occupations individuelles.

Tous les voyageurs intéressant le tourisme sont appelés visiteurs. On distingue deux catégories de visiteurs : les touristes, qui passent au moins une nuit (et moins d’un an) hors de leur environnement habituel, et les excursionnistes, qui ne passent pas de nuit hors de leur environnement habituel.

Le tourisme littoral est ici défini comme l’ensemble des activités productives non nécessairement locales fournissant le tourisme en « espace littoral » selon le zonage de l’INSEE. Ce zonage s’appuie sur la notion de « bassin de vie », définie comme « le plus petit territoire sur lequel les habitants ont accès aux équipements et services les plus courants (services aux particuliers, commerce, enseignement, santé, sports, loisirs et culture, transports) ». Un bassin de vie est en catégorie littorale si, parmi les communes qui le composent, la plus forte capacité d’hébergement se situe dans les communes classées en espace littoral c’est-à-dire ayant un bord de mer. La France a 200 bassins de vie littoraux, les autres étant ruraux, urbains, de montagne ou de stations de montagne : ces cinq ensembles partagent le territoire métropolitain.

En France, le séjour balnéaire et estival est le mode de consommation majoritaire de l’activité touristique française. L'offre touristique rassemble les différents modes d’hébergement marchand et un ensemble de services aux particuliers dont restaurants, cafés et agences de voyage, entre autres.

Les nouveaux comptes satellites du tourisme ont été rétropolés jusqu’en 2005. Les chiffres-clefs ci-dessus utilisent la répartition de la consommation par espaces pour les touristes français en France ; cette répartition est extrapolée à l’ensemble des touristes, faute d’une répartition de même type pour la consommation des touristes étrangers en France.

8.1. Répartition régionale

Observations

• La hiérarchie des régions côtières évolue peu dans le temps.
• Il faut signaler l’importance de l’hôtellerie de plein air en Languedoc-Roussillon et en Bretagne et l’importance de l’hôtellerie de tourisme en Aquitaine.
• La région PACA accueille près de la moitié (46%) du total des nuitées de touristes étrangers en France métropolitaine et outre-mer.
• Les années 2011 et 2012 marquent une hausse du nombre de nuitées touristiques après la baisse des années 2009 et 2010. Les dépenses touristiques progressent à nouveau également, contrairement au nombre de nuitées en hébergement marchand.

8.2. Tourisme international et européen

• Peu d’information existe à l’échelle européenne sur le tourisme littoral. Cette section se limite aux données principales non spécifiquement littorales.
• Plusieurs pays européens sont d’importants pays d’accueil des touristes internationaux, particulièrement des pays de transit tels que la France. Les effets de la récession 2008-2012 ont été sensibles sur les dépenses des touristes dans leurs pays de résidence et sur les emplois dans les entreprises caractéristiques du tourisme, particulièrement en Espagne, en France et en Grèce.
• La Chine croît en importance sur le marché du tourisme international, aussi bien comme pays d’accueil de touristes étrangers (il arrive que les statistiques de visites d'étrangers en Chine prennent en compte les touristes en provenance de Hong-Kong et Macao) que comme pays émetteur de dépenses en faveur de l’étranger. Depuis 2012, elle est le premier pays émetteur devant les Etats-Unis. Si la France reçoit le plus grand nombre de visiteurs, pour partie en transit, les Etats-Unis restent le premier pays récepteur par le montant des recettes (140 milliards d’USD en 2013).

8.3. Le tourisme de croisière

• Le tourisme de croisière constitue une filière de plus en plus importante du tourisme international et une dimension majeure du tourisme littoral.
• Si le marché du tourisme de croisière est largement dominé par les Etats-Unis par la demande et par l’offre, il prend de l’importance en Europe par la clientèle d'origine européenne et par l'activité des ports européens de destination et d’embarquement.
• En Europe, la croissance de ce marché s’est maintenue durant la récession économique. La croissance 2012-2013 de la clientèle des compagnies européennes de croisière a été de 3,6%, pour environ 6 millions de passagers en 2013. Ces compagnies ont assuré près de 340 000 emplois européens en 2013. Leurs dépenses directes en Europe (dépenses des passagers, commandes de navires et maintenance, commandes de fournitures, rémunérations des personnels à terre et des équipages) ont été de 16,2 milliards d’euros en 2013 (+4,5% par rapport à 2012), dont 4,6 en Italie ; 3,1 au Royaume-Uni ; 3 en Allemagne ; 1,2 en Espagne ; 1 milliard en France (source : European Cruise Council).
• En Europe, les têtes de ligne et ports d’escale sont majoritairement en Méditerranée et en mer Baltique. Par les dépenses de passagers qu’ils induisent, les embarquements et débarquements sont plus rémunérateurs pour les ports que les escales.

8.4. Le point sur la filière du nautisme en France